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- Nom complet: Flavius Valentinianus
Fils d’un officier en poste en Pannonie (Europe centrale), Flavius Valentinianus entra dans l’armée et servit avec son père en Afrique. Selon la tradition, lorsqu’il était tribun dans les forces de l’empereur Julien l’Apostat, il tomba en disgrâce à cause de son refus de renier le Christianisme. Cependant, en 363, il servit dans l’expédition de l’empereur Julien en Perse et fut promu par le successeur de celui-ci, l’empereur Jovien, qui mourut peu après le 17 février 364.
Quelques jours après la mort de Jovien, les commandants de l’armée proclamèrent Valentinien empereur. Un mois plus tard, Valentinien nomma son jeune frère, Valens, comme co-régnant, lui confiant l’Orient alors qu’il conservait lui-même l’Occident. Les deux s’entendirent pour permettre une tolérance religieuse que Valentinien, contrairement à Valens, respecta durant tout son règne.
L’énergique Valentinien fortifia et défendit les frontières. En janvier 365, son armée en Gaule fut vaincue par les Alamans germaniques. En octobre 365, Valentinien avait établi son quartier-général à Paris d’où il dirigea l’assaut contre les envahisseurs. Jovin, un de ses généraux, défit les Alamans à trois reprises, la dernière assurant la sécurité à la Gaule pour plusieurs années. En 367, Valentinien déménagea à Ambiani (Amiens) pour se rapprocher de son général Théodose, qui défendait la Bretagne contre des envahisseurs saxons, pictes et scots.
Pour assurer sa lignée successorale, le 24 août 367 il proclama son fils de neuf ans, Gratien, co-empereur. Deux mois plus tard, il alla à Trèves où il resta sept ans, s’occupant à construire un système élaboré de fortifications sur le Rhin. En 375, une invasion des Quades de Pannonie le fit se déplacer à Sirmium (Stemska Mitrovica, Yougoslavie) où il devint malade et mourut.
Malgré ses réalisations, Valentinien a acquis une réputation d’irritabilité et de cruauté. Il choisit souvent des ministres au plus mauvais caractère qui opprimaient brutalement les provinciaux. Cependant, il connut du succès dans la défense de l’Empire d’Occident contre les invasions germaniques.
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